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Savez-vous que…

L’invité du mois

Savez-vous que…

(l’Onésien)

Après l’accueil que notre Newsletter a accordé aux articles de Monsieur René Longet (quatre enjeux, quatre idées force) et Christian Starkenmann (Les accords olfactifs pour un monde meilleur), nous accueillons comme troisième interlocuteur l’Onésien et deux de ses représentants :

M. Frédéric Roman, responsable du Journal l’Onésien et Monsieur Denis Gardon, animateur de notre café Diplo-Philo, qui se trouve être aussi le Président de l’AiO (association des Intérêts d’Onex) et chroniqueur du Journal l’Onésien qui avec leur Comité et l’équipe du Journal se trouvent plongés dans le dilemme suivant…

Savez-vous que…

Savez-vous que le journal local l’Onésien ne paraît plus depuis le mois de février (le rythme de parution étant de 9 numéros par année de février à décembre, à l’exception des mois de janvier, juillet et août).

 

Savez-vous que la rédaction de ce journal, organe de l’Association des Intérêts d’Onex, présidé par l’artiste Denis Gardon est en chômage forcé… chômage qui a pris le joli nom de pause de réflexion…

 

Savez-vous que la rédaction a décidé que cette pause de réflexion sur l’avenir du journal se déterminera sur une reprise éventuelle en septembre ou pas… après avoir consulté la population, les commerçants et les Associations locales.

 

Savez-vous que de ce fait, une commune genevoise est privée d’un organe de presse local au service d’une pluralité communale et qu’il y a un déséquilibre entre information officielle et approche au plus près de la population.

 

Pourquoi cette pause ? L’Association des Intérêts d’Onex a décidé cet arrêt sur la base de la réponse négative que le Conseil Administratif a donné à l’AIO, de ne pas augmenter la subvention actuelle.

En effet, le prix du papier ayant augmenté de manière significative, le Comité de l’AIO s’est vu contraint de demander une rallonge à la subvention accordée et renouvelée chaque année.

 

Devant ce refus de considérer cette demande comme légitime, l’AIO s’est vu contrainte de prendre pause et de réfléchir sur la pérennité, l’utilité d’un journal local qui n’a point démérité, remplissant mensuellement sa tâche d’organe d’information aux habitants d’Onex, aux associations locales et aux commerces locaux à travers plusieurs rubriques.

 

Après 56 ans de bons et loyaux services auprès de la population onésienne, nous avons pris congé de nos lecteurs dans notre dernier numéro de décembre 2022 / No 475.

En prolongement de notre article, nous reproduisons la troisième page de cet organe de la presse locale reproduite avec l’autorisation de l’AIO.

Un journal en danger

Comment les garants d’un journal, en l’occurrence l’Onésien, journal local d’Onex édité par l’Association des Intérêts d’Onex (A.I.O.) appréhendent-ils philosophiquement la non-parution d’un journal mis en pause de réflexion volontairement, suite au refus de la part des autorités communales d’élargir la subvention afin de permettre de compenser l’augmentation du prix du papier…

C’est la question que nous avons posé à Frédéric Roman, responsable du Journal l’Onésien et au président de l’AIO M. Denis Gardon.

Aux Habitants d’Onex et lecteurs de l’Onésien…

Café diplo-philo : Que répondez-vous à tout cela, cher Onésien et vous Messieurs ? … Monsieur Frédéric Roman, tout d'abord qui peut-être avec une approche plus technique, puisque vous êtes aussi le graphiste de ce journal.

FR : La disparition provisoire de l’Onésien représente une perte significative pour la commune d’Onex.

En effet, le journal avait un rôle social à Onex et remplissait plusieurs tâches.

C’est une perte du point de vue de la promotion économique, le journalpermettant aux entreprises et artisans locaux de faire la promotion de leurs activités sur le plan local.

 

C’est une perte du point de vue culturel pour les associations qui à travers ses pages pouvaient annoncer leurs activités, les spectacles de danse, de théâtre, les événements sportifs, etc.

 

C’est une perte pour les habitants qui y trouvaient des informations importantes pour les crèches, la ludothèque ou encore le bibliobus.

 

Relancer un journal comme l’Onésien ne va pas être une tâche facile, il y a les contraintes budgétaires déjà évoquées, mais il faudra aussi aller rechercher les annonceurs perdus, et en ces temps de crise économique cela ne va pas être facile de les récupérer afin de financer une partie des frais de production. D’autant que les prix flambent, vous vous en rendez compte tous les jours en faisant vos courses ou en payant vos factures en fin de mois.

 

C’est pour cette raison que nous avons besoin de votre soutien pour voir un jour peut-être renaître un journal des habitants à Onex.

Et vous Mr Denis Gardon ? Votre réponse…

DG : Ce journal vieux de 56 années au service de la population ne peut pas mourir, mais nombre de journaux utiles ont été amenés à avoir le même raisonnement et ils ont disparu même philosophiquement parlant, sans nous comparer au Journal de Genève, ou la Suisse… ils existaient puis hop ils n’existent plus, avalés par d’autres considérations que celles de la nécessité.

Ne reste plus que la Tribune de Genève et le Courrier.

 

La nécessité de l’Onésien, journal typiquement local, c’était et c’est de donner la parole aux faits sociaux et culturels de la Commune, c’est à dire à travers des articles ou des chroniques, d’éveiller la curiosité des lecteurs sur l’histoire d’Onex, la géographie d’Onex et sur nos commerçants. Des chroniques comme Va et Découvre Onex, Gens d’Ici, et le Nyctalope ont travaillés dans ce sens. Et même tout récemment l’instauration d’une nouvelle rubrique Le Curieux qui lui essayait de revenir sur des faits passés (de l’actualité en retard… notre journal est mensuel ) et puis nous avons une historienne Maison, qui nous éclaire au travers de la petite histoire d’Onex.

 

Nous pensons n’avoir point démérité, c’est pourquoi la tentation de tout abandonner nous a effleuré une fois déjà dans notre numéro 449, de février 2020 , nous étions alors en manque de plumes… et quelques plumes supplémentaires sont venues se greffer sur celles préexistantes et nous avons surmonté ce moment de désespoir, mais celui par la suite à notre demande de rallonge financière refusée, nous avons eu en quelque sorte l’impression d’être abandonnés par nos autorités locales et cela a été encaissé assez durement, mais nous avons pris fermement le gouvernail de reprise et puisque économiquement nous sommes presque obligés de faire pause de réflexions, consultons la population, annonceurs, commerçants, associations, clubs, sociétés et cherchons ensemble des solutions, des concertations et synergies entre les différents médias communaux.

Voilà où nous en sommes maintenant et fin juin nous prendrons la décision sur le suicide de l’Onésien ou de sa résurrection sous une autre forme… à définir.

Et comme le dirait un des personnages d’une rubrique de l’Onésien consacré à un chat philosophe… Chat alors, finalement je suis content ne n’être qu’un chat…

Alors maintenant question philosophique comment appréhendez la disparition éventuelle d’un journal… je dirais en ce qui me concerne… cela rend sage ou cela rend fou… on ne philosophe pas avec des gens qui ont une autre logique… et Bergson disait « rien ne sort d’une discussion hormis l’absence de discussion », donc il faut convaincre l’autre d’être sage et fou à la fois… en tout cas la philosophie n’est pas indifférence.

Personnellement, j’aime bien la phrase de Michel Serres, le seul être dans le réel, c’est la vache dans le pré, le reste n’est que supputation de sagesse.

 

Merci Messieurs, et que l’Onésien perdure

Analyse du 14 février 2023

Toujours quatre éléments dans notre soirée mensuelle :

  1. Le livre du mois lu pour vous, une petite approche littéraire d’un auteur du Monde.
  2. Un commentaire sur l’iconographie de l’article, qui par l’illustration visuelle fait déjà un autre travail de journalisme.
  3. L’analyse de l’article du mois et les dérives possibles que cet article peut engranger dans notre perception.
  4. Ensuite le relais de vos commentaires par / pour un échange.

Vous pouvez, bien sûr, entre chaque élément énoncé intervenir…

Donc, traditionnellement nous commençons par le livre du Mois tout d’abord pour nous émoustiller le raisonnement livresque.

Ce mois-ci, un auteur d’un pays inhabituel : Taïwan et une perception différente d’écriture.

Petit rappel historique

Chu T’ien-hsin est une écrivaine taïwanaise particulière, elle est chinoise présente sur cette île-pays qu’est Taïwan lors de la débâcle nationaliste de 1949 et de la scission entre Mao Tse Toung et Tchang Kaï-chek.

Taïwan est une île revendiquée par la Chine et surtout île-pays revendiquant son indépendance, c’est beaucoup pour exister ; superficie de l’île : 36.197km2, à titre de comparaison la Suisse a une superficie de 41.285km2.

Chu T’ien-hsin a la réputation d’être une personnalité forte pour les taiwanais, une sorte d’icône littéraire, dans cet ouvrage qui est un long monologue s’adressant à elle-même en utilisant donc la deuxième personne. C’est une quête difficile qui explore la conception plurielle de l’identité taïwanaise surtout avec la menace de la Chine sur l’île qui revendique le rattachement de l’île à la Chine continentale.

Petit résumé historique pour rafraîchir la mémoire

Cette île fut remarquée par les navigateurs portugais qui l’appelèrent Formoso ce qui veut dire Belle, devenue par la suite Formose, pour être ensuite colonisée par les Espagnols, puis les Hollandais, ceux-ci furent ensuite chassés par les Mandchous qui prennent le contrôle de l’île, pour être occupée ensuite par les japonais lors de la guerre sino-japonaise.

Après la défaite du Japon, lors de la dernière guerre, le Japon remet l’île à l’ONU que celle-ci cède ensuite à la Chine avec l’aval des États-Unis, ce qui permet à la Chine Populaire de justifier actuellement ses prérogatives de voisin.

Par la suite, et pour résumer très brièvement, la Chine s’entre déchire entre trois gouvernements en parallèle, il y a aussi la déchirure entre Mao et Tchang Kaï-chek, ce dernier trouve refuge sur l’île de Formose devenue Taïwan et proclame celle-ci République de Chine, Washington reconnaît Tchang et cette nouvelle appellation reniant la Chine communiste, dite République Populaire de Chine. Tchang de son vivant, président plus ou moins dictateur entretient le mythe de la reconquête de la Chine continentale sans y réussir.

Le fils de Tchang succède à son père et introduit la démocratie avec la notion de plusieurs partis.

Depuis, d’autres présidents se sont succédé.

Pékin considérant Taïwan comme une province d’outre-mer, Taïwan République de Chine est considéré comme un état libre refuge des nationalistes de 1949 ayant trouvé refuge dans l’île, elle est actuellement reconnue par 21 pays membres des Nations Unies, par exemple pour info : La Suisse ne reconnaît pas Taïwan mais a économiquement des liens très fructueux avec l’île de Taïwan, c’est la neutralité à la Suisse.

Bref résumé et approche du livre,

Ancienne capitale est une méditation sur l’enracinement, c’est une œuvre ancrée dans l’histoire de Taïwan, ce texte écrit en 1996 ressort maintenant, il a un style bien à lui.

Juste l’amorce du récit, le tout début du récit :

Tes souvenirs compteraient-ils pour rien ?

En ce temps-là le ciel était bien plus bleu, si bleu qu’il vous donnait la nostalgie de la mer toute proche, et faisaient paraître les nuages d’été encore plus blancs, comme des châteaux qu’on aurait édifiés avec de la neige.

 

Et la fin du livre.

... Près de l’autopont, le mur gris qui s’élevait de plus en plus haut comme un mur de prison, était propre, pas un seul graffiti dessus rien ! Quel est cet endroit ? Tu éclates en sanglots.

Une mer qui danse, une belle île, c’est ici que c’est accompli la destinée de nos ancêtres.

Entre 165 pages et ces deux phrases, il y a le rapport complexe de l’auteure-narratrice avec cette île liberté et prison à la fois que Chu T’ien-hsin défini par cette sentence :

Une terre sans maître, une île sans attache.

Je recommande la lecture de ce livre pour mieux connaître ce pays

Si vous désirez faire un commentaire autrement on passe à l’élément suivant.

 

Passons à l’article en question de ce mois.

De l’iconographie des deux illustrations de l’article deux œuvres de Gérald Laing qui sont deux préfaces à la lecture, ils disent visuellement ce que les mots soulignent.

Mais tout d’abord qui est Gérald Laing :

Celui-ci (1936-2011) a été l’un des artistes anglais les plus importants du mouvement pop américain côtoyant et exposant avec des artistes comme Andy Warhol, Roy Lichenstein ou Robert Indiana.

Ancien sculpteur (30 ans de pratique) Laing a repris la peinture dans le style journalistique pour créer des œuvres témoignages critiques sur les guerres contemporaines ou oscillant à témoigner par des portraits de personnages contemporains comme Amy Winnehouse ou Brigitte Bardot.

Ici, deux œuvres, une signée de 2005 et titrée de cette phrase-métaphore …. Ils ont fait un désert et ils appellent ça démocratie, phrase détournée de Tacite qui originellement était : Ils ont fait un désert et ils disent qu’ils ont donné la paix.

Paix ici remplacée par Démocratie qui s’est bien connu apporte la paix, l’exemple criant de la guerre-mensonge du Golfe. 

L’œuvre montre l’incendie des puits de pétrole de la guerre du Golfe, pudiquement appelée ainsi mais en réalité guerre des puits de pétrole du Koweit visé par Saddam Hussein, une sorte de guerre de libération en somme… et de la fumée se dégage en pointillisme une sorte de Saddam Hussein qui part en fumée… à moins que sorti de ces flammes un Superman qui flotte sa protection… cela dépend de votre perception.

La deuxième œuvre datée de 2004 au titre plus ambiguë : Mince alors !

À une lecture et d’autre résonance qui montre une image que les médias ont véhiculés montrant un homme seul sur un tapis, du Poutine avant la lettre, ici l’homme seul est montré en contre plongée sur un tapis avec au loin un œil d’allure maçonnique, un discours laconique et une image ionique avec un homme sur tapis rouge propulsif accéléré par son champ électrique ; le pouvoir Mince alors !!

Oui, alors Mince alors, le pouvoir remis dans les mains d’un seul homme, ce n’est plus la Démocratie ou alors le pouvoir d’un homme représenté sur un tapis rouge avec au loin l’œil d’un autre pouvoir, l’œil de Moscou ou un œil d’allure mafia-conique, est-ce de la Démocratie ?

Si vous désirez faire un commentaire sur l’approche iconographique de cet article – autrement on passe à l’élément suivant. 

Puis enfin l’analyse de l’article soumis à notre réflexion et la lecture que j’en fais et la dérive que cet article va nous permettre.

Les Noces de la Guerre et de la Vertu, voici quelques réflexions pour nourrir votre analyse.

Presque un titre hollywoodien, un titre ronflant et qui sent bon la liberté vendue américaine, un titre à l’Hemingway – sensiblerie.

Non c’est aussi en sous-titre une autre lecture :

Le camouflage de l’impérialisme occidental et là, le texte dit effectivement autre chose, les mots sourient et disent la Vérité, comme dit la chanson de Guy Béart, le Philosophe de la Chanson

Le Premier qui dit la Vérité, il doit être exécuté

Le bref résumé mit en exergue dit en filigrane tout le sens de l’article, de Christopher Mott. Il est écrit, je cite :

Les grandes puissances habillent souvent leurs ambitions stratégiques de considérations vertueuses à portée universelle : le droit des peuples, la défense de la liberté, la civilisation. Ces derniers temps, les valeurs de la fauche sont volontiers mobilisées au service des objectifs stratégiques de l’Occident. (fin de citation)

En effet, rien de plus vrai et si on veut être objectif un article conforme à une bonne perception de la situation actuelle.

En remontant dans le temps – disons la Guerre du Golfe – alors l’administration de Bush le Junior élargissait la mission confiée à l’US Army, celle de traquer Al-Quaida et de se saisir de Ben Laden, à une autre guerre celle de mener à bien la guerre contre la terreur, c’est à dire de pacifier la région de l’Irak et surtout empêcher que Saddam Hussein fasse main basse sur le pétrole koweïtien, le tout couvert de louables motifs humanitaires et de mensonges d’armes imaginaires que Saddam Hussein aurait eu en sa possession.

Un intertitre de l’article de Christopher Mott est significatif et pudiquement abrité par la beauté et le concision de la susdite phrase… Universalité, l’expérience américaine et en déduire une position moraliste absolue si chère aux Américains.

L’autre intertitre qui conclut l’article se veut être un Avertissement aux progressisteset presque avec un humour cruel mettre en exergue le fardeau de l’homme blanc devant apporter la mission civilisatrice qui lui incombe et c’est ainsi que l’impérialiste libéral a fait son expansion du droit moral.

Entre ses deux articles l’auteur du texte développe les noces de la guerre et de la vertu.

C’est à dire, la présence sur les points chauds du globe, et les expéditions armées bien entendu de bonne intention pour la promotion de la Démocratie façon américaines comprenant bien entendu certains combats liés si possible à une justice sociale de bon aloi, l’impérialisme libéral fait toujours bonne digestion de son intérêt stratégique et géographique sous une apparence progressiste, il y a des nations qui n’ont pas la chance d’être messianiques.

Petit rappel historique

Dès le début des années contemporaines, après la première tentative de remodelage de l’Ordre Mondial avec la création de la SDN (Société des Nations Unies) où les Américains n’étaient point présents il y a eu ensuite l’O.N.U. — Organisation des Nations Unies où les Américains présents dictent leur loi économique en ne payant pas leurs cotisations à l’effort onusien, autrement dit un soutien indirect à eux-mêmes,

Avant c’était une Société regroupant des Nations Unies, maintenant c’est une Organisation des Nations Unies

Côté SDN c’était une société – Côté ONU c’est une Organisation au lecteur de saisir la nuance.

Pour mémoire la SDN fut dissoute en avril 1939 à la suite de l’agression soviétique contre la Finlande et à l’exclusion de l’Union Soviétique.

Rien de semblable en 2021-22.

Il n’y a pas d’agression.

L’histoire ici ne se répète que parcellement, la Russie n’est pas exclue de l’ONU bien que son action soit contraire aux principes de la Charte des Nations – Unies mais tout le monde le sait, voyons Moscou n’a pas envahi l’Ukraine, elle est venue protéger ses amis frères contre les néo-nazis.

Puis important, quoi qu’il en soit côté SDN, il n’y avait pas de veto à l’époque, à l’ONU le vote se transforme lui en veto, une anagramme particulière de poésie démocratique.

Pour terminer une petite parenthèse qui n’a rien à voir avec l’article, quoique les choses de la vertu se glissent n’importe où, il est dit dans cet article que la SDN création suggérée du Président Woodrow Wilson, (28ème président des Etats-Unis) création louable mais où l’Amérique n’adhéra jamais, cette création value à celui-ci le Prix Nobel de la Paix.

C’est l’appellation à Genève du quai Wilson qui philosophiquement pose problème aux thuriféraires qui veulent débaptiser les rues qui seraient d’une moralité un peu vacillante, le quai Wilson qui est attribué en hommage au Président des Etats-Unis, Woodrow Wilson qui propagea en son temps les belles valeurs politiques de l’Amérique, qui fut en son temps comme déjà dit Prix Nobel de la Paix donna aussi soutien en vrai Démocrate à la ségrégation raciale, ceci n’est point répréhensible n’est-ce pas, philosophiquement est-ce tenable , est ce vertu même de s’y promener ?

Rappelons aussi pour mémoire que l’Hôtel Président pudiquement s’appelle ainsi simplement pour le simple pékin comme tel, le nom de Wilson étant pudiquement mis en retrait, il faut ce qu’il faut, n’est-ce pas.

C’était juste une parenthèse.

Pour terminer des Considérations Morales

Il est dit également dans cet article… que la Démocratie a fait évoluer l’anti – esclavagisme – oui, ce n’est pas faux – mais que cette évolution n’est pas due à des questions morales mais à l’industrialisation de la Grande Bretagne sous l’ère Victorienne, grande pourvoyeuse au 17ème et 18éme siècle d’esclaves. Il y eut alors le moyen noble de pureté retrouvée en redéfinissant la cause morale : la mission salvatrice du fardeau de l’homme blanc de civilisation. Bien sûr il y a l’ironie dans cette phrase.

Autrement dit, la Démocratie est-elle née de l’industrialisation, on serait enclin à la définir comme telle.

L’expansionniste américano-anglosaxon étant parfaitement capable d’assimiler toute notion morale et de la mettre au service de ses objectifs.

L’impérialisme américain se mettant à fonctionner selon la même logique que la Grande Bretagne mais un peu plus tardivement à être industrialisé, mais se rattrapant avec d’autres moyens.

Plus de dialogue = On a créé Facebook

Plus de liberté de langage = On a créé les Réseaux Asociaux avec quand même des choses attrapes nigauds moyennables et surtout rendant dépendants : en quelque sorte du Coca-Cola informatique.

Bon, je me tais à vous la parole que vous inspire ces noces de Guerre et de Vertu ?

Que vous inspire mon raisonnement ? Et ma dérive… Vous êtes libres d’y adhérer ou pas…

Difficultés de faire une synthèse beaucoup de point de vues, un café diplo-philo un peu houleux, vivant.

Le sujet pris dérive vers une parole libre d’excès.

Quatre clans , quatre systèmes de pensées ont agités cette soirée…les partisans d’une Ukraine bafouée par Poutine d’une Russie rêvant d’une toute puissance retrouvée d’un côté, de l’autre côté une perception autre un doigt accusateur sur les Américains qui manipulent le gouvernement Ukrainien, dans le but de faire tomber l’Europe, une partisane convaincue de l’honnêteté des Nations Unies prônant une cohabitation évolutive des peuples pour faire avancer les choses , est-elle naïve et un autre partisan qui dénonce la vision manichéenne de voir partout les théories du complot.

Qui a raison ? … Qui a tort ?

Des participants ayant des convictions… des fidèles, des curieux venus de Berne.

L’Ukraine est-il un pays ? Le président est-il une marionnette aux mains des Américains ? Un héros pitoyable ? Des questions… sans réponse, des réponses qui demandent des questions… la transparence n’existe pas…

Les États-Unis soucieux du leadership qu’ils se sont octroyés comme droit et devoir par devant leur histoire et dépositaire de l’histoire de l’humanité dont ils sont garants par volonté divine, par devant la défense des droits de l’homme, vision dénoncée par d’autres c’est naïveté de croire que les États-Unis d’Amérique sont auréolés de belle coloration humaine, ils ne pensent qu’à eux.

On a évoqué aussi le départ de Soltenberg à la tête de l’Otan, le Norvégien secrétaire général de l’Alliance Atlantique qui ne souhaite pas prolonger son mandat (ancien premier ministre norvégien en fonction depuis 2014) et surtout l’appétit des pays de l’Est, qui verraient bien qu’un des représentants des côtes de la Baltique ou de la Mer Noire soient en première ligne pour faire face à une Russie agressive.

Les candidatures lituanienne ou estonienne (deux anciennes première ministre de leur pays respectif) comptent de nombreux soutiens sans faire consensus surtout face à la Russie qui y verrait comme une sorte de provocation.

On y verra mieux au sommet de l’Otan les 11 et 12 Juillet à Vilnius en Lithuanie.

Dans tous les cas un sujet épidermique à géométrie très variable, la vertu économique des armes n’a pas apaisé l’assemblée.

Analyse du 10 janvier 2023

Tout d’abord Bonne Année pour ce premier mois de l’année 2023 !

Le livre soumis à l’éventuel intérêt de ce mois est Je ne suis pas un roman de Nasim Vahabi traduit du farsi par l’auteure elle-même.

A notre dernier café en décembre, nous parlions de la situation en Iran, ici dans ce récit, il y a exploration par la littérature.

Quelquefois les écrits sont plus efficaces, les politiques de chaque pays le savent. 

Le thème du roman qui revendique le droit de ne pas l’être, comme dit dans l’article de Bernard Daguerre, c’est un texte mis aux arrêts par les censeurs du pays natal de l’auteur.

Nasim Vahabi est iranienne et vit en exil en France depuis 1998.

L’article est titré Dans les sens interdits et rien n’est plus juste que ce titre parabole, le texte court sur 182 pages avec une succession de chapitres tous pertinente de sensibilité et de résonance particulière.

Un bref résumé : une auteure à son manuscrit en attente de son autorisation d’être publiée, autorisation suspendue par le bureau de censure.

Lors d’un entretien avec le chef de service, l’auteure malgré elle se trouve enfermée dans la salle des manuscrits interdits ; elle imagine alors une folle et tendre romance avec une archiviste, les deux ont alors un projet dément publier les textes interdit dans leur pays, suit un panachage de toutes les situations les plus rocambolesques.

Nassim Vahabi nous transporte dans un monde où la liberté d’expression est brimée par une bureaucratie tatillonne aux allures d’une société où l’anormalité est monnaie quotidienne autrement dit une société dystopique.

Puis, il faut presque donner un coup de chapeau aux censeurs iraniens, par leur stupidité sans scrupules, ils obligent les écrivains iraniens, les cinéastes à devenir plus intelligents que les censeurs, ils cultivent les ornières vierges et créent des phrases ou des séquences qui savent contournés la lecture première.

Ce qu’il y aussi d’intéressant dans ce petit livre de 182 pages, c’est la gestion du temps qui passe et de l’attente, avec aussi et surtout les enjeux de mémoire du monde et de l’organisation de l’oubli et de la fin de vie.

En tous les cas, un livre recommandé à lire pour comprendre un peu mieux la société iranienne.

Analyse de l’Iconographie de l’article en question

Tout d’abord la première approche que j’aime m’imposer en abordant tout article du Monde Diplomatique, c’est l’illustration choisie, ici celle de Bruno Munari, artiste plasticien italien l’un des plus hermétiques de la scène artistique italienne chef de file du Mouvement de l’ Art Concret (1907 – 1998).

Bruno Munari, artiste plasticien, sculpteur, dessinateur italien et aussi illustration de livres pour enfants.

Il était de son vivant un artiste virulent sur la société italienne et sur sa place idéologique. 

Ici, une œuvre d’une série titrée Signes. Bruno Munari est réputé pour avoir été l’un des plus grands protagonistes de l’Art contemporain de la scène artistique transalpine, l’un des plus radicaux, un artiste qui comptait avec une prédilection pour montrer dans ses toiles des formes stables arrondies dans ses angles et toujours égale à elle-même.

L’œuvre est ambiguë est-elle significative, l’illustration du Monde Diplomatique étant toujours d’une pertinence assez diabolique, je pencherais plutôt pour l’interprétation d’une amie , elle y voit – et là je laisse la responsabilité de cette perception à cette amie qui me dédouane d’une sorte machiste, je précise que cette dame est italienne, donc concernée par la teneur de l’article, elle y voit trivialement dans cette forme ovale de la famille idéologique du carré noir une sorte de Pampers, carré noir qui serait le parti socialiste écrasé par la présence du carré blanc d’extrême droite , ce Pampers permettrait de laisser passer les gouttes idéologiques dans l’opposition amoindrie et figée dans son endormissement. Je laisse bien sûr à cette dame polissonne la responsabilité de cette interprétation.

L’article en question que nous avons choisi cette fois ensemble pour commencer l’année parle du double langage au gouvernement italien, il faut bien lire au et non du, autrement dit bien que les analystes financiers et économiques s’en défendent ce gouvernement comme bien d’autres européens est le reflet de l’approche cultuelle actuelle de l’Europe que l’on n’y adhère ou pas.

Les deux intertitres, Ministère de la Famille et de la Natalité et le deuxième Une gauche groupusculaire, démontrent la double ambiguïté de la Société italienne.

Il est loin le temps du Don Camillo de la Démocratie Chrétienne opposée au communisme de Peppone, maintenant ce sont plutôt les diverses droites qui sont le ciment de la société italienne, la gauche se bornant à survivre à la lisière de son existence.

La gauche sans jeu de mot malheureux est la Sinistra Italiana assénée avec les verdi pour l’Europe et l’Union Populaire juste bon à faire présence et témoignage de son existence, oui la gauche italienne est vraiment sinistrée.

L’Italie de maintenant est encore héritière des années Berlusconi, c’est à dire le délabrement au quelle, elle est confrontée.

Ayant quelques amis italiens vivant en Italien tous artistes je précise, tous normalement issus de la gauche, ils sont – interrogés par moi et par téléphone – Ils sont tous – ô paradoxe adeptes de Mme Georgia Meloni, peu importe l’ultra conservatisme affiché autoritaire de celle-ci sur les sujets sociétaux ce qu’ils veulent sauvegarder, c’est leur classe sociale semble-t-il, car l’artiste – italien est plutôt de droite habitués qu’il est des grandes biennales enfin certains d’entre eux le disent sans impudeur,

Pour conclure ma brève introduction, nous ne pouvons pas analyser la société italienne comme l’équivalent de la société française, semble-t-il. Qu’en pensez-vous ? Y -a-t-il différence d’approche ?

Je crois que c’est le hiatus que dénonce Hugues Le Paige journaliste et réalisateur belge, lui-même issu d’une autre perception celle de la Belgique.

A vous la parole… peut-être de me contredire ou d’approuver…

Le Débat s’instaura, malheureusement avec un auditoire clairsemé, la bronchite qui elle a un sens démocratique avait atteint quelques-uns d’entre nous.

C’est la Démocratie italienne qui fut presque mis en cause par esprit de cohésion de la Droite d’avoir une unité entre Madame Meloni et Mr Berlusconi.

Le hiatus c’est la démocratie, fit tout de suite remarquer une voix dans l’assistance… et c’est le maître mot de l’échange qui s’en suivit.

Qu’est-ce que la Démocratie ? C’est un concept né après la dernière guerre mondiale, une illusion qui a convenu pour tout le monde, c’était la démocratie made USA avec la bénédiction de la statue de la Liberté, illusion bienvenue après-guerre, le leurre s’est installé et la notion de Gendarme du Monde leur a été déléguée et ils se sont empressés d’y souscrire tout heureux d’en être la caricature servile de leur propre intérêt.

La Définition de la Démocratie fut appelée au secours, un système où les Droits de l’Homme, un système réglementaire des valeurs clés définis par une Europe qui a inventé aussi la violence du colon, double ambiguïté d’une démocratie à vitesse variable.

L’O.N.U. Exemple de démocratie en montre aussi ses limites et la sclérose qui en découle.

La Démocratie freine quelquefois et rend impuissante les bonnes volontés.

Le débat fut intéressant et sans ironie difficile à cerner, chacun ayant sa propre lecture du simple mot démocratie et une approche sociologique de la diversité des opinions prises par les démocraties approuvées par les parlements respectifs.

Un mot a été défini et qui a été accueilli néanmoins avec plus ou moins d’ouverture, c’est la notion de : nuances.

Il faut comprendre que chaque pays à sa nuance démocratique par rapport à un autre, l’histoire, l’approche culturelle et cultuelle motive un cheminement semé d’embûches et on paye presque malgré nous nos croyances antérieures, la démocratie a du mal quelquefois de s’installer, c’est le péché originel la compréhension de l’autre , la démocratie se respecte si elle respectable, ce n’est pas un système, c’est une procédure, c’est aucunement une idéologie ni de droite ni de gauche, c’est simplement la colonne vertébrale de l’Histoire, la Démocratie fait aussi des erreurs.

Le problème de la Démocratie, c’est aussi le besoin d’informations vraies et objectives, l’exigence de la véracité, et le populisme façon italien en séparant le peuple et les élites ne favorise-t-il pas cet état d’esprit. 

Nous nous sommes séparés en nous souhaitant pour 2023 une démocratie équitable de la Nuance et un regard à nos amis les animaux qui sans aucune démocratie ont des territoires bien à eux et non à une autre espèce, donc encore plus de nuances.

Analyse du 13 décembre 2022

Le Livre du Mois : Heureux soit ton nom, de Sotiris Dimitriou

Pour commencer un petit commentaire sur l’auteur ; Sotiris Dimitriou est un auteur venu du Nord de la Grèce, né à Épitre en 1955.

  1. Il a travaillé toute son adolescence et quelques années d’adulte comme chef d’une équipe de balayeurs dans les rues d’Athènes ; c’est dire qu’il est autodidacte.

    Son destin a basculé lors de la parution de son premier livre, depuis il en a rédigé une bonne douzaine.

     

    Heureux soit ton nom, c’est l’histoire de deux sœurs prises et tiraillées par l’Histoire la Grande, puis aussi la petite histoire, celle qui reflète la vie de tous les jours et les projections de la Grande Histoire, sur la mentalité aussi du pays, en l’occurrence l’Albanie.

     

    Ce livre est servi par l’admirable travail de traduction de Marie-Cécile Fauvin qui ici a fait un travail remarquable essayant de reconstituer le parler local avec sa rudesse en français – pas évident, langue plutôt dite savante – en ayant recours à des équivalences en vieux français (et cela fonctionne).

     

    On y voit et entend, surtout on le lit à haute voix, une langue dialectale, servie d’une grande pudeur et la beauté et la nécessité de faire résistance pour faire vivre, survivre cette langue comme un témoignage primordial d’un monde qui s’échappe, c’est aussi grâce à cette traduction que l’on est amené à faire inventaire de mots oubliés de la langue française et qui donne existence et beauté à ce texte rude.

    Juste quelques impressions de lecture :

    jargner en plus  – le temps broussailleux – ébravayer les chiens. Ribouté des yeux – un soleil rentrant – tamiser une pluie fine – ributé des yeux – etc 

     

    Beaucoup de métaphores de la vie paysanne fleurissent dans ce récit, c’est un bonheur de le lire.

    C’est un livre que je recommande vivement pour appréhender la culture de ce petit pays.

     

    L’illustration du mois :  la photo de Newsha Tavakolian

     

    Pour commenter l’illustration qui accompagne l’article de Mitra Kerven, il faut avoir en tête que cet artiste – photo journaliste, selon son expression – membre de l’agence Magnum depuis 2010, lauréate de plusieurs prix recherche de témoigner par ses photos d’actualité une certaine poétique.

     

    Elle dit de son travail : j’ai appris à dire sans rien dire, je pense transmettre à travers mes photos un moment d’ambiguïté.

    De son propre aveu, elle dit qu’il lui a fallu beaucoup d’adresse et de travail pour y être arrivée

     

    Là, la photo extraite d’une série titrée : Protest Portraits, montre une Iranienne qui pose comme brasier incandescent, mais qui est aussi dévorée par les flammes qui voudraient la faire taire, c’est du moins l’interprétation que je traduis dans une vision occidentale.

    Voici pour la partie graphique.

     

    L’article de Mirta Keyvan, journaliste-essayiste : les Iraniennes allument un brasier social veut témoigner des multiples manifestations nées dans plusieurs villes iraniennes,

    Un bref résumé de celui-ci : l’écrit reflète la révolte contre le port obligatoire du voile, un soulèvement qui ébranle le République Islamique, fondements même du régime sont attaquées surtout par la police dite de moralité, mais aussi la vie chère et la corruption.

     

    Cet article va au-delà de la simple évocation   – et le mot est faible et presque imprudent de ma part sur la question du voile – il est fait part de la situation politique et tout cela fait partie de la colère des Iraniennes et iraniens genre confondus (un habitant sur dix n’aurait rien à manger).

    Ce qu’il y a de particulier sensible et que semble souligner cet article, c’est l’étendue géographique des manifestations débordant même sur le Kurdistan et le Balochistan.

     

    L’Encadré de l’article en bas de pages qui titre 100 ans de combat témoigne tout d’abord du pouvoir monarchique suivi du pouvoir religieux.

    Mais on a l’impression que l’affaire du voile est une sorte de couverture pour obliger les opposants au régime de s’engouffrer dans cette revendication au détriment des autres revendications plus financières et sociales

     

    Comme nous sommes dans un Café Diplo-Philo, il est plus difficile de commenter la teneur d’un article, je veux dire par là qu’un texte issu du Monde Diplomatique à la rigueur de l’analyse politique ou économique du moment, et qu’une analyse philosophique quelquefois n’est pas justifiée à l’aube de confrontation entre culture différente.

     

    Je résume comme cela, c’est que le jour où j’ai lu attentivement ce texte, je lisais un autre texte sur les pensées de Pascal qui disait en substance : Tout le malheur des hommes vient d’une autre chose qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre.

     

    Or le repos est ici négatif, si on se divertit en regardant ce qui se passe en Iran comme un chose qui ne nous regarde pas – nous avons tort, l’Iran fait partie de la communauté humaine – de la chambre commune.

    A vous de continuer ma brève analyse…

     

    Qui veut donner sa petite pierre à contrer un système oppresseur et ne pas céder à la honte du repos qui ne veut pas dire l’immobilité du silence, une phrase que Nietzsche dans son fameux Zarathoustra qui opposait le temps sans but au temps qui a un but, celui de ne point oublier et que la lutte n’est jamais terminée pour l’Iran.

     

    Voici en bribes de phrases ce qui ressort du débat fort animé, enrichissant des protagonistes plus clairsemés que d’habitude   – la philosophie du ballon rond hésitant dans le but voulant ou pas entrer … étant la plus forte   –

    Ceux qui étaient là qu’ils en soient remerciés.

     

    Une des participantes d’origine iranienne est remontée à l’origine de l’enseignement des choses et cette remontée dans le temps a permis de jauger l’importance de la Perse (Iran) dans l’histoire de l’humanité.

     

    Je résume fort brièvement :

    Tout d’abord on n’enseigne pas l’histoire de l’Iran, au Collège de France, la Mecque du Savoir on enseigne la civilisation grecque, ensuite la civilisation de décalcomanie qu’est la Romaine, ensuite l’histoire religieuse du continent européen, l’Iran c’est à dire la Perse est ignorée.

    Une civilisation mille fois plus en avance qui pendant plusieurs siècles a donné à cultiver l’humanité.

     

    Et ensuite il y a eu croisement de réflexions et autre intervention, le débat fut intéressant et fort passionnant. Il est dur de résumer l’échange mais il fut source de questionnement et de réflexions.

     

    En Amérique, c’est pire l’histoire est anglaise, donc une histoire construite sur un empire construit et volé aux autres.

    L’Iran pays de pétrole a intéressé l’Amérique très tôt en installant une monarchie à la botte de Washington, puis en bombardant un vieillard d’apparence sénile Khomeiny qui se révéla moins pragmatique que prévu.

     

    Les Américains se trompant chaque fois sur les alliés qu’ils se choisissent ou alors la duplicité des Américains, finalement l’un et l’autre, naïveté et affairisme allant de concert.

     

    L’analyse se scinda en deux camps de pensées différentes, une partie convaincue (à juste titre) de la responsabilité des Américains et celle de l’irresponsabilité européenne (à juste titre) d’autant plus que celle – ci aveuglée par l’ineffable Giscard d’Estaing, marionnette américaine qui lui-même s’est servilement rangé du côté du vieillard de Neauphle le Château, Khomeiny pour renverser le Chah et ce fut le début de la première théocratie – dictature du monde.

     

    Nous nous sommes tous séparés en nous souhaitant une bonne paix pour l’année à venir, vœux pieux.

Analyse du 8 novembre 2022

Pour commencer une petite approche livresque…


Celle de l’Oiselier, un petit livre de Daniel de Roulet qui arbore en un ouvrage sorti aux Éditions la Baconnière une plume critique sur la Confédération Helvétique et la création du Canton du Jura.

Tout d’abord l’approche livresque du sujet par son écriture toujours blanche sans tentative de fioritures de belles phrases il décrit les débuts de l’histoire jurassienne née aussi de la violence des Béliers.
Daniel de Roulet par cet ouvrage l’Oiselier inscrit son ouvrage dans une fiction inscrite dans son temps, très distinct de la fameuse fiction intimiste qui a fait la richesse de notre littérature, il précise même que si la Suisse se proclame sans histoire, elle ne peut être en dehors de l’Histoire, de ses violence, de ses secrets.

Anthony Burlaud, Directeur en science politique, conclue son billet en disant que Daniel de Roulet expose, suggère ne conclut pas, et le lecteur sort du livre convaincu que la Suisse n’est pas un pays au-dessus de tout soupçon.

En Suisse, il y a des perturbateurs est le titre de l’article et ils ont nom Rousseau, Ziegler, Frisch, Durrenmatt, mais aussi Niklaus Meienberg que justement Daniel de Roulet met en scène dans son ouvrage, un livre que je vous recommande…

Je crois que certains dans l’assistance l’ont déjà lu, les avis sont partagés… l’un se déclare un peu déçu, on n’apprend rien que l’on ne sache déjà, un autre répond que c’est une trace livresque car souvent le livre répand mieux la mémoire.

Donc traditionnellement je commente l’illustration de l’article soumis à̀ notre analyse…

Mais je prends la liberté de vous citer un plus un poème de Valery Larbaud (1881 – 1957) qui dernièrement est tombé en lecture à mes yeux poétiquement sollicité Valery Laurbaud écrivait des poèmes sous le pseudonyme de Barnabooth, personnage imaginaire.

Le poème est titré : « images, et l’actualité aidant une sorte de lecture subliminale s’impose à la lecture de ce poème »

Un jour, à Kharkow dans un quartier populaire
(O cette Russie méridionale., où toutes les femmes avec leur châle blanc sur la tête ont des airs de Madame)
Je vis une jeune femme revenir de la fontaine portant, à la mode là-bas,
comme du temps d’Ovide
Deux seaux suspendus aux extrémités d’un bois
En équilibre sur le cou et les épaules
Et je vis un enfant en haillons s’approcher d’elle et lui parler
Alors inclinant aimablement son corps à droite
Elle fit en sorte que le seau plein d’eau pute touchât le pavé
Au niveau des lèvres de l’enfant qui s’était mis à̀ genoux pour boire.

A l’époque Kharkow était russe et la capitale de la République Socialiste d’Ukraine et par rapport à̀ ce qui se passe là-bas ce poème titré Images… d’autres images plus contemporaines s’y chevauchent et le prix de l’eau est aussi liquide important en argent. Les poètes ont quelquefois des intuitions.

DIANA MACHULINA l’iconographie illustratrice de l’article.

Le hasard de l’œuvre servant d’illustration à l’article en question ce soir est signé de Diana Machulina, or cette artiste ukrainienne, mais vivant et travaillant à̀ Moscou a exposé à Genève à la Maison du patrimoine industriels et des arts graphiques appelé́ aussi Écomusée Voltaire, musée se trouvant à la rue du Vuache.

Et cette exposition je l’ai vue et ainsi fait connaissance avec l’œuvre de cette artiste. Une artiste qui fait partie de la jeune génération d’artistes contemporains.
C’est une artiste contemporaine qui fait une carrière internationale Moscou bien sûr – Paris – Genève – Monaco.

Trois villes aussi en complicité́ oligarchique avec la Russie.
Elle dit qu’elle est convaincue en toute honnêteté́ que l’Art moderne doit être lié avec la politique, son œuvre Adieu aux Armes datée de 2009 en est l’illustration.
Elle aime explorer les mythes anciens en les revisitant les Petites Bricoles de Pandore – l’Éloge de la Folie si chère à̀ Érasme de Rotterdam, le premier best -seller de l’histoire de l’humanité́… une folie si pleine de crispations.

En ce qui concerne l’ouvre iconographique illustrant l’article : on y voit deux hommes se bataillant avec une chaise, la chaise objet symbolique de dialogue peut devenir une arme… et comme l’artiste le traduit dans la plupart de ses œuvres elle mélange la représentation d’objets quotidiens détournés de leur action qui peut être susceptibles d’être un objet terroriste avec en arriéré fond ou juxtaposition des encarts publicitaires qui représente une valeur financière ajoutée, sortes d’illustrations d’iconographie contemporaines.

Ici, ce combat symbolique de chaises s’éclaire d’une autre lecture … au vu de l’article un combat de chaises musicales dont la gamme est financière, quand il y a de l’économie en question on discute ou alors c’est alors le prétexte de guerre…
La guerre en Ukraine serait elle aussi et avant toute économique… Une interrogation à débattre.

Comme toujours la mise en page du MD est réfléchie.
Juste un rappel évident mais nécessaire… je comprends qu’il y a un objet de répulsion par rapport ce qui se passe en Ukraine et que le ressenti est important… mais évitons de sortir du thème.

Un bref résumé́ de l’article
Tout d’abord la phrase cible, elle est dans le titre
: « Ukraine et ses faux amis et en sous-titre Derrière la guerre, les affairés ».

Un article de Pierre Rimbert qui met le doigt sur un fait évident, la guerre a aussi un but caché… bien sûr ramener dans la Sainte Russie des territoires stratégiques du Donbass et la Crimée, est l’un des buts de Poutine un pays qui s’oublie aussi d’exister économiquement dans le giron russe au profit d’une Union Européenne pas si angélique que ça voulant amener et emmener l’Ukraine dans l’architecture de la fameuse Mondialisation, voilà en une brève phrase la justification de cet article.

J’isole une phrase qui en dit long… les cris d’amour européens lancés depuis l’invasion russe à ce pays frère qu’est l’Ukraine qui défend ses valeurs apparaissent un peu hypocrites…

… Bruxelles met Kiev en demeure de dérussifier son économie.

Donc de cet article démontre que l’invasion Russe n’est pas que territoriale mais surtout économique, aux frontières de la Russie il y a encerclement économique et cela la Russie ne peut le supporter.
Un bal masqué pour un concert d’hypocrisie où les partenaires dansent une valse économique.

Vos commentaires…
Je ne suis pas là pour vous imposer un point de vue.

Pierre Rimbert a-t – il raison dans son analyse.

Il est dit également dans l’article que… Bruxelles organise les délocalisions entre ami avec un motif toujours identique à sa porte, une sorte de petite chine pour alimenter ses fleurons industriels en bras et nouveaux marchés.

L’insistance de Bruxelles à légaliser le travail détaché́ au milieu des années 2000’… seuls prévaudraient désormais les règles fixées par l’employeur…

Bruxelles se considère plutôt comme un employeur… avec le pays en voie de collaboration économique… l’économie du marché́

… Voyez et souvenez-vous de la Grèce ! A vous la parole…

Après un débat assez bien réparti au niveau de l’échange où ont été débités plusieurs évidences et contradictions sur le conflit Ukraine-Russie :

  • sur les multinationales qui imposent leurs vision,
  • sur l’importance ou l’Absolutisme de l’impuissance de l’ONU,
  • sur la polarisation des médias qui détruit la crédibilité́ par rapport à tout ce qui a été distillé au niveau de l’information,
  • sur la décolonisation économique comme intention godille,
  • sur l’Europe qui n’existe plus ou n’a jamais existé,
  • sur la méfiance des jeunes pour la chose écrites,
  • sur les ONG manipulés, enfin certaines,
  • sur la Turquie qui a une conscience d’empathie économique,
  • sur la Vérité c’est que la vérité n’est pas que dans un seul camp.

Une chose et quand même apparue sur la base de l’article de Pierre Rimbert c’est que ce qui est dénoncé par celui-ci, aucun autre média ne l’a abordé et c’est tout à son honneur.

Une intervenante prône le travail immense effectué par l’ONU pourtant perçu négativement par un auditoire sceptique sur l’impuissance par cet organisme à exister comme organe entre les belligérants.

Un intervenant s’est montré très critique sur les journaux tous inféodés selon lui et privilégiant les informations véhiculées par les internautes qui est la vraie parole des citoyens. D’autres méfiants plutôt de cette escalade à tout crin.

Un autre intervenant porte à la connaissance des intervenants l’organe de presse numérique Suisse : Republik d’expression allemande à lire et à écouter et sans publicité, un organe de presse avec pour objectif un journalisme qui rend les idées plus claires dans son action et ses écrits.

AUTEURS ET LIVRES RECOMMANDES

  1. André Gorz, philosophe avec une vision très pessimiste.
  2. Andreï Kourkov, Les abeilles sauvages un humour décapant qui compte le conflit dans le Donbass à travers deux ennemis d’enfance qui deviennent pour faire vivre leur petit village deux amis de belle habitude et d’inquiétude, un livre qui compte l’absurdité́ de la guerre.

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