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Le livre du mois : Le Renard d’en haut et le Renard d’en bas de José Maria Arguedas, auteur péruvien, ouvrage sorti aux Éditions Grevis, (Petite maison associative basée à Caen) ouvrage préfacé par Jean-Marie Gustave Le Clézio.

C’est un livre qui s’inscrit dans la logique des livres du Monde et qu’ici sur notre site et en lecture nous privilégions. Et de plus le MD en parle.

 

Il décrit un Pérou à l’aube du XXème siècle, le petit port de Chimbote en plein développement grâce surtout à la transformation et l’exportation de la farine d’anchois.

Le récit est parsemé de différents personnages tous pittoresque les uns des autres, des tranches de vie sur pattes, une population interlope issue des Barriandas (bidonvilles), tous plus ou moins bariolés de sentiments contradictoires, souffrant de douleurs, fraternisant ou s’ignorant, s’abrutissant de travail, d’étreintes plus ou moins clandestines et d’alcool, des personnages catastrophés par la cruauté du capitalisme, ce qui fait dire à l’un des personnages lucide entre deux verres d’alcool.

 

Tous nos hommes qui s’affrontent ici à Chimbote portent des siècles sur leurs têtes, ils sont les continuateurs très sui generis d’une bataille qui a surgi depuis que la civilisation existe …

 

… Oui, bien sûr, mais quand notre auteur fait dire naïvement civilisation, il faut lire et dire en douce confidentialité civilisation colonisatrice.

 

José Maria Arguedas (1911 – 1969) est un écrivain majeur de la littérature sud-américaine, ses deux précédents ouvrages sont sortis aux Éditions Gallimard Les Fleuves profonds et Tous sang mêlés sont les plus connus de son œuvre ; Arguedas était également poète, anthropologue et éthologue.

 

Ce livre inédit en France est un livre posthume. Rosana Orihuela la traductrice a fait et refait un travail d’investisseuse de la langue particulière de Arguedas en essayant de respecter les langues du Pérou bousculées par le castillan métissé de quechua, d’argot et d’espagnol policé jusqu’à la distinction et mélangé avec du yankee de base, si bien que le préfacier Le Clézio, puriste de la langue française relève la pertinence de la traductrice de voir une syntaxe bousculée, de la conjugaison malmenée et autre prononciation approximative des protagonistes mais qu’ici témoignent du tragique et de la violence de cette société.

 

Un récit qui s’approche du chaudron bouillant d’une société péruvienne en attente de son heure d’exister.

A noter que la construction, du récit est entrecoupé à chaque chapitre du propre journal de l’auteur, une construction témoignage du complexe édifice de la création littéraire et du cheminement d’une pensée face a la cruauté du capitalisme

La fin du récit est ponctuée dans le journal de l’auteur qui annonce aux lecteurs son suicide prochain, suicide qu’il réalisa en 1969.

 

 

L’illusion du nationalisme européen

De l’économie à la religion un article de Frédéric Lebaron

 

Tout d’abord L’iconographie de l’article

Fausse image double de Goran Djurovic, artiste serbe résidant à Paris fait illustration complice de l’article

 

La même image dupliquée une fois à l’endroit, une fois à l’envers comme une couture invisible avec humour.

Une fois un regard vers l’Est, l’autre un regard vers l’Ouest personnifie vraiment l’illusion d’une Europe – Nation, une sorte de duplication réversible qui égrènerait la douce mélopée du nationalisme européen

 

L’article en question :

 

Les deux intertitres de l’article donnent une curieuse caisse résonnante Jardin d’Eden et puis Résistances, qualifier le foyer des deux guerres mondiales de berceau du nazisme et du fascisme et depuis le XVIème siècle de celui de la colonisation, de l’impérialiste, l’Europe a dû se reconstruire pour réparer la désastreuse image véhiculée.

 

Joseph Borell, haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères, vice-président de la Commission Européenne me dit-il pas :

 

Nous avons construit un jardin qui réunit liberté politique, par opacité économique et cohésion sociale, le reste du monde c’est la jungle.

 

Or, la jungle raisonne autrement, elle voit que tout cela n’apparaît que comme une mission civilisatrice à l’européenne, c’est à dire déguisée .. et surtout prônant la dépendance économique , militaire, stratégique, même idéologique de l’Afrique vis à vis de l’Europe.

 

Que tout cela semble une vulgaire décalcomanie américaine et comble des combles la Russie et la Chine apparaissent comme les garants de la liberté des peuples africains et fausse la perception du Jardin d’Eden Européen.

Une posture qui cache mal une vassalisation de l’Europe à l’égard des États Unis et une colonisation larvaire de la Russie et de la Chine, la naïveté des élites africaines s’aveuglant une fois de plus ; avant de dénoncer les blancs esclavagistes, ils en ont été les fournisseurs, et l’Afrique continue à être pourvoyeuses aveugles de l’hégémonie russo-chinoise.

Il est quelquefois difficile d’être lucide

Voilà brièvement résumé la teneur de l’article.

 

 

 

Pour l’article de la dernière demi-heure

L’Espagne, une monarchie zombie

Un article de Pablo Castanon illustré par un artiste de renom : Francisco de Goya.

 

L’iconographie

Une œuvre titrée (ni plus, ni moins) Les Caprices qui démontre la verve caustique de cet artiste à la facture très contemporaine et montre et démontre également la causticité du Département de documentation du Monde Diplomatique.

 

Un singe croquant un âne et tout est dit, le créateur peintre fait grimace de son talent, et l’âne fait grimace au portrait d’une duègne à peine ébauché, tout est grimace existentielle, comme l’ait et a été l’apparence du règne de Juan Carlos et celle du fils Felipe, une autre grimace.

 

Quant à Francisco de Goya, il serait outrecuidant de le présenter il est Goya, mais rarement présenté de la particule de Goya, mais au royaume des peintres, sa particule n’est pas usurpée.

 

 

L’article en question

 

On y apprend, tout au moins par le teneur de l’article que le titre cité en référence l’Espagne, une monarchie zombie fait renvoi à un mot du politologue Pablo Simon qui disait que cette monarchie était zombie, toujours debout en tant qu’institution, mais sans vie en termes de soutien populaire.

 

Remontons dans le passé, après l’avènement de la royauté voulue par Franco pour lui succéder, il y aurait une vérité sur le 23 février 1981 (vérité que l’on ne sera peut-être jamais), cette fameuse date du 23 février est celle du coup d’État avorté. Selon la version officielle, le Roi aurait déjoué un coup d’État en désavouant les chefs de la rébellion.

 

Il est dit dans l’article que si le Roi condamna avec fermeté cette tentative de putsch – c’est quand même plus de 6 heures après – nul ne sait si le Roi l’a fait par conviction affirmée ou parce que l’opération s’embranchait moins bien que prévu, le Roi, – dit-on – n’eut alors que le fait de plaquer son image de monarque en se rangeant du côté de la jeune démocratie espagnole entretenant ainsi une image plus positive de monarque héritier de Franco, mais restaurateur de la démocratie, or, la vérité serait tout autre, Juan Carlos oscillant entre deux attitudes et ne sachant quoi décider, il retomba avec justesse du côté de l’image positive.

 

Mais hélas Juan Carlos de Bourbon ne sut cultiver cette image positive et délita cette belle apparence par les multiples frasques de la Maison Royale, les dépenses somptuaires de la sœur du Roi et de son mari, le beau-frère du Roi, son goût pour l’argent, ses amours clandestines, ses amitiés intéressées avec les souverains du golfe, ses safaris de luxe tous frais payés au Botswana, ainsi tout cela contribua à écorner l’image positive d’un souverain proche du peuple… un leurre.

 

En 2013, devant son impopularité de plus en plus croissante, Juan Carlos décida sous la pression populaire d’abdiquer en faveur de son fils Felipe afin d’essayer de sauvegarder la couronne et plaçant la Maison Royale dans une situation inconfortable et menaçant pour la monarchie, obligeant même Felipe VI jusqu’à privé son père de son allocation d’ancien chef d’État.

Mais l’amour du peuple espagnol pour son nouveau Roi n’est pas au rendez-vous.

 

Voilà très brièvement résumé la teneur de l’article

L’échange qui s’en suivit fut de qualité… extrayons quelques réflexions glanées ici et là… Tout d’abord les deux articles furent jugés un peu creux… puis la notion d’espace européen historiquement parlant furent développées.

 

Première évocation avec Charlemagne, qui veut construire une Europe Chrétienne Catholique.

Ensuite Charles Quint qui veut lutter sur la mainmise des Hasbourgs.

Puis le Nazisme qui veut s’étendre sur toute l’Europe via Hitler.

 

Dans l’analyse proposée, il a été oublié dans la liste des unificateurs imposés… Napoléon

 

L’Histoire retiendra peut-être l’Ukraine pays européen envahie par la Russie, mais Poutine fait plutôt la guerre à l’Otan.

 

L’Europe a été voulue pour une paix concorde entre les peuples, ce sont plutôt des travaux de réglementation qui en appauvrit le souffle… l’Europe va s’effondrer. Le nationalisme européen est un argument marketing face au contre poids de l’économie. On n’a pas le choix…

 

Poutine fait la guerre à l’Otan par l’intermédiaire de l’Ukraine, il souhaitait que l’Europe s’effondre


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