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Analyse du 10 janvier 2023

Tout d’abord Bonne Année pour ce premier mois de l’année 2023 !

Le livre soumis à l’éventuel intérêt de ce mois est Je ne suis pas un roman de Nasim Vahabi traduit du farsi par l’auteure elle-même.

A notre dernier café en décembre, nous parlions de la situation en Iran, ici dans ce récit, il y a exploration par la littérature.

Quelquefois les écrits sont plus efficaces, les politiques de chaque pays le savent. 

Le thème du roman qui revendique le droit de ne pas l’être, comme dit dans l’article de Bernard Daguerre, c’est un texte mis aux arrêts par les censeurs du pays natal de l’auteur.

Nasim Vahabi est iranienne et vit en exil en France depuis 1998.

L’article est titré Dans les sens interdits et rien n’est plus juste que ce titre parabole, le texte court sur 182 pages avec une succession de chapitres tous pertinente de sensibilité et de résonance particulière.

Un bref résumé : une auteure à son manuscrit en attente de son autorisation d’être publiée, autorisation suspendue par le bureau de censure.

Lors d’un entretien avec le chef de service, l’auteure malgré elle se trouve enfermée dans la salle des manuscrits interdits ; elle imagine alors une folle et tendre romance avec une archiviste, les deux ont alors un projet dément publier les textes interdit dans leur pays, suit un panachage de toutes les situations les plus rocambolesques.

Nassim Vahabi nous transporte dans un monde où la liberté d’expression est brimée par une bureaucratie tatillonne aux allures d’une société où l’anormalité est monnaie quotidienne autrement dit une société dystopique.

Puis, il faut presque donner un coup de chapeau aux censeurs iraniens, par leur stupidité sans scrupules, ils obligent les écrivains iraniens, les cinéastes à devenir plus intelligents que les censeurs, ils cultivent les ornières vierges et créent des phrases ou des séquences qui savent contournés la lecture première.

Ce qu’il y aussi d’intéressant dans ce petit livre de 182 pages, c’est la gestion du temps qui passe et de l’attente, avec aussi et surtout les enjeux de mémoire du monde et de l’organisation de l’oubli et de la fin de vie.

En tous les cas, un livre recommandé à lire pour comprendre un peu mieux la société iranienne.

Analyse de l’Iconographie de l’article en question

Tout d’abord la première approche que j’aime m’imposer en abordant tout article du Monde Diplomatique, c’est l’illustration choisie, ici celle de Bruno Munari, artiste plasticien italien l’un des plus hermétiques de la scène artistique italienne chef de file du Mouvement de l’ Art Concret (1907 – 1998).

Bruno Munari, artiste plasticien, sculpteur, dessinateur italien et aussi illustration de livres pour enfants.

Il était de son vivant un artiste virulent sur la société italienne et sur sa place idéologique. 

Ici, une œuvre d’une série titrée Signes. Bruno Munari est réputé pour avoir été l’un des plus grands protagonistes de l’Art contemporain de la scène artistique transalpine, l’un des plus radicaux, un artiste qui comptait avec une prédilection pour montrer dans ses toiles des formes stables arrondies dans ses angles et toujours égale à elle-même.

L’œuvre est ambiguë est-elle significative, l’illustration du Monde Diplomatique étant toujours d’une pertinence assez diabolique, je pencherais plutôt pour l’interprétation d’une amie , elle y voit – et là je laisse la responsabilité de cette perception à cette amie qui me dédouane d’une sorte machiste, je précise que cette dame est italienne, donc concernée par la teneur de l’article, elle y voit trivialement dans cette forme ovale de la famille idéologique du carré noir une sorte de Pampers, carré noir qui serait le parti socialiste écrasé par la présence du carré blanc d’extrême droite , ce Pampers permettrait de laisser passer les gouttes idéologiques dans l’opposition amoindrie et figée dans son endormissement. Je laisse bien sûr à cette dame polissonne la responsabilité de cette interprétation.

L’article en question que nous avons choisi cette fois ensemble pour commencer l’année parle du double langage au gouvernement italien, il faut bien lire au et non du, autrement dit bien que les analystes financiers et économiques s’en défendent ce gouvernement comme bien d’autres européens est le reflet de l’approche cultuelle actuelle de l’Europe que l’on n’y adhère ou pas.

Les deux intertitres, Ministère de la Famille et de la Natalité et le deuxième Une gauche groupusculaire, démontrent la double ambiguïté de la Société italienne.

Il est loin le temps du Don Camillo de la Démocratie Chrétienne opposée au communisme de Peppone, maintenant ce sont plutôt les diverses droites qui sont le ciment de la société italienne, la gauche se bornant à survivre à la lisière de son existence.

La gauche sans jeu de mot malheureux est la Sinistra Italiana assénée avec les verdi pour l’Europe et l’Union Populaire juste bon à faire présence et témoignage de son existence, oui la gauche italienne est vraiment sinistrée.

L’Italie de maintenant est encore héritière des années Berlusconi, c’est à dire le délabrement au quelle, elle est confrontée.

Ayant quelques amis italiens vivant en Italien tous artistes je précise, tous normalement issus de la gauche, ils sont – interrogés par moi et par téléphone – Ils sont tous – ô paradoxe adeptes de Mme Georgia Meloni, peu importe l’ultra conservatisme affiché autoritaire de celle-ci sur les sujets sociétaux ce qu’ils veulent sauvegarder, c’est leur classe sociale semble-t-il, car l’artiste – italien est plutôt de droite habitués qu’il est des grandes biennales enfin certains d’entre eux le disent sans impudeur,

Pour conclure ma brève introduction, nous ne pouvons pas analyser la société italienne comme l’équivalent de la société française, semble-t-il. Qu’en pensez-vous ? Y -a-t-il différence d’approche ?

Je crois que c’est le hiatus que dénonce Hugues Le Paige journaliste et réalisateur belge, lui-même issu d’une autre perception celle de la Belgique.

A vous la parole… peut-être de me contredire ou d’approuver…

Le Débat s’instaura, malheureusement avec un auditoire clairsemé, la bronchite qui elle a un sens démocratique avait atteint quelques-uns d’entre nous.

C’est la Démocratie italienne qui fut presque mis en cause par esprit de cohésion de la Droite d’avoir une unité entre Madame Meloni et Mr Berlusconi.

Le hiatus c’est la démocratie, fit tout de suite remarquer une voix dans l’assistance… et c’est le maître mot de l’échange qui s’en suivit.

Qu’est-ce que la Démocratie ? C’est un concept né après la dernière guerre mondiale, une illusion qui a convenu pour tout le monde, c’était la démocratie made USA avec la bénédiction de la statue de la Liberté, illusion bienvenue après-guerre, le leurre s’est installé et la notion de Gendarme du Monde leur a été déléguée et ils se sont empressés d’y souscrire tout heureux d’en être la caricature servile de leur propre intérêt.

La Définition de la Démocratie fut appelée au secours, un système où les Droits de l’Homme, un système réglementaire des valeurs clés définis par une Europe qui a inventé aussi la violence du colon, double ambiguïté d’une démocratie à vitesse variable.

L’O.N.U. Exemple de démocratie en montre aussi ses limites et la sclérose qui en découle.

La Démocratie freine quelquefois et rend impuissante les bonnes volontés.

Le débat fut intéressant et sans ironie difficile à cerner, chacun ayant sa propre lecture du simple mot démocratie et une approche sociologique de la diversité des opinions prises par les démocraties approuvées par les parlements respectifs.

Un mot a été défini et qui a été accueilli néanmoins avec plus ou moins d’ouverture, c’est la notion de : nuances.

Il faut comprendre que chaque pays à sa nuance démocratique par rapport à un autre, l’histoire, l’approche culturelle et cultuelle motive un cheminement semé d’embûches et on paye presque malgré nous nos croyances antérieures, la démocratie a du mal quelquefois de s’installer, c’est le péché originel la compréhension de l’autre , la démocratie se respecte si elle respectable, ce n’est pas un système, c’est une procédure, c’est aucunement une idéologie ni de droite ni de gauche, c’est simplement la colonne vertébrale de l’Histoire, la Démocratie fait aussi des erreurs.

Le problème de la Démocratie, c’est aussi le besoin d’informations vraies et objectives, l’exigence de la véracité, et le populisme façon italien en séparant le peuple et les élites ne favorise-t-il pas cet état d’esprit. 

Nous nous sommes séparés en nous souhaitant pour 2023 une démocratie équitable de la Nuance et un regard à nos amis les animaux qui sans aucune démocratie ont des territoires bien à eux et non à une autre espèce, donc encore plus de nuances.

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