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Roman philo Tome 2

Claude Claverie dit Cocavi, compagne de Denis Gardon, n’étant plus, elle est devenue personnage de son histoire vécue, revenue de l’illusion de vivre pour l’illusion de la fiction

Épisode 1

Mars 2023

Fri-fri Cotin, elle semblait intéressée par le nouveau venu, c’était un bel homme, elle aussi, elle avait le minou pensant, elle se dit de l’angle qu’elle avait choisi, l’invité et Denis verraient et admireraient ses belles jambes.

 

Episode 1

La suite du tome 1…

Il fut le premier sur les lieux faisant sa tournée d’exception, sautant de chaises en chaises, s’étirant sur la table, s’arrêtant pour renifler une odeur suspecte, il releva sa petite frimousse et sourit, il n’était plus seul. Les deux compères Mesdemoiselles la Muerte et La Vida étaient là, elles prirent place, le chat Chester en ronronnant les salua.

 

Frifri-Cotin au bras d’elle-même fut la troisième arrivée, elle aimait être en avance pour bien choisir sa place, une place d’où elle pouvait montrer ses jambes qu’elle estimait à tort ou à raison dignes d’être regardées et suggérer qu’à la jonction de celles-ci il y avait un trésor, puis il y eu un trou de plusieurs minutes, suivies d’autres minutes plus mortelles, que se passait-il, personne à l’horizon

 

Elles se regardèrent toutes les trois… que se passait-il ? Chester n’ayant pas conscience du temps les observait, il sentait de l’inquiétude… Les autres n’étaient pas là, même pas Cocavi ni Denis. Les trois compères interloqués se mirent à discuter sur la Vie, la Mort, et Fri-fri Cotin du Plaisir de la petite mort dans la luxuriance de la Vie, Chester écoutait et prenait mentalement des notes en se disant Chat alors…

 

Finalement la salle se remplit, l’invité était là accompagné de Cocavi et Denis arrivant en même temps, le trou, de presque une heure, fut éclairci, c’était le changement d’horaire, celui d’été. La corvée d’être attentif au temps qui passe.

 

On se poussait du coude… C’est qui ? On ne le connaissait pas. Un philosophe inconnu… Chester de sa place d’observateur continuait à observer, de toute façon un inconnu reste un inconnu même s’il est connu que d’une personne ou d’un chat semblait-il se dire et celui-ci sauta sur la table et s’assit continuant son inspection, tournant lentement la tête de droite à gauche puis oscillant un zoom arrière dans l’autre sens, de gauche à droite… un objet inusité posé sur la table l’intriguait et visiblement le perturbait, il s’agissait de la clé de voiture de Marguerite qui distraite l’avait posée là, finalement Chester prit une décision d’un coup de patte énergique, il envoya au loin la clé répréhensible, avec une prescience de chat sportif, il shotta dans le but de la jupe de Marguerite, elle eut le bon goût d’en rire, lui, ne comprenant pas ce rire moqueur se leva et se retira dédaigneux, fier de sa liberté d’esprit.

 

Fri-fri Cotin, elle semblait intéressée par le nouveau venu, c’était un bel homme, elle aussi, elle avait le minou pensant, elle se dit de l’angle qu’elle avait choisi, l’invité et Denis verraient et admireraient ses belles jambes.

 

Denis, lui, elle aimerait bien se le faire, mais malgré des appels du pied, il ne mordait pas malgré son patronyme de poisson, lors d’une pause elle lui avait fait comprendre de manière claire qu’une philosophie horizontale ensemble ne lui déplairait pas, mais elle ne perdait pas espoir.

 

L’inconnu ayant un esprit de contradiction apparemment inné se leva et alla s’asseoir parmi le public laissant sa place libre.

Cela commençait curieusement.

Souvenez-vous lors d’un précédent épisode Jean Paul Tarte, avait pris derechef la place de Cocavi, là, Cocavi et Denis avaient prévus la place de l’invité, mais celui-ci rétif le jouait modeste, ce qui finalement déplut fortement à Frifri-Cotin n’étant plus dans le champ de vision de l’invité ce qui la fulmina furieusement.

 

Il avait de grosses lunettes à monture noire, Cocavi aimait ce genre de lunettes ; elle avait essayé de convaincre Denis de se munir de tels carreaux binoclés, lui il n’aimait pas, il trouvait que le regard était prisonnier et que cela n’embellissait par le porteur, et que quelqu’un qui éprouve le besoin de se binocler le visage de telle façon était un timide hargneux, qui voulait s’imposer par des lunettes imposantes, Cocavi n’était pas d’accord sur ma perception, elle trouvait que cela donnait plutôt de la force, de la classe… moi, je soutenais le contraire, ma force, ma classe était naturelle et non un artefact de pacotille, cela veut donc dire, ma chère que je manque de classe… entre Cocavi et moi, c’était ce genre de disputes qui était de monnaie courante entre elle et moi. Et elle était fâchée sur ma perception et me boudait.

Et partant de ce principe vestimentaire, elle avait un priori favorable sur l’individu, elle avait quelquefois de curieuses faiblesses.

 

Tout le monde regardait le nouveau venu… avec curiosité, c’est vrai, mais à ma perception, il avait le regard prisonnier, et quelqu’un qui se complaît dans cette allure physique me déplaisait, j’avais un priori défavorable, j’avais aussi quelquefois de curieuses faiblesses.

 

L’inconnu lui aussi se posait des questions, il s’interrogeait en écoutant les murmures sur l’interrogation de son identité, comment lui le philosophe le plus connu mondialement était inconnu de ces gens-là, pas croyable où vivait-on ici…

 

Marguerite curieusement très légère ce soir parlait des conflits entre spécialistes de la lunetterie et que tout cela était souvent le fait que tout cela était de la poudre aux yeux, même si quelquefois l’approche de la politique brouille la vue.

 

La coquette évoquée dans la première partie, elle prétendait que les lunettes c’était le bonheur réel, la jouissance de l’infini dans une vie elle-même finie… Elle était contente, elle avait réussi à placer une pensée philosophique, une qu’elle avait glanée ce matin au petit déjeuner, une pensée trouvée d’Alain Badiou dans Philosophie Magazine… un philosophe de gauche quand même, mais il n’était pas interdit à une résidente de Champel de marcher dans d’autres chemins vicinaux, diable, Champel ne cache point la forêt, philosophiquement il est bon de s’égratigner à d’autres… mais une question néanmoins la taraudait… qui était ce lunetté à grosse monture.

À suivre…

Claude Claverie et Denis Gardon

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